Mercredi 20.07.22, 7 heures du matin : tout est calme dehors, mais il fait déjà 26°C sur le parking du Super U au pied du village de Fayence.
Une employée nettoie l’entrée du Super U, en nous apercevant elle nous ouvre la porte et nous entrons à la rencontre du gérant. Nous sommes réunis, entre participants du programme « Les Visites de la Passion » organisé par l´OTI, l´Office de Tourisme Intercommunal du Pays de Fayence ; nous voilà accueillis par M. David SOTO, PDG du supermarché. Un homme très avenant qui nous propose un décryptage des coulisses du fonctionnement du magasin et des engagements particuliers auxquels il tient.

Visite de la Passion Super U

Super U avant l’ouverture

Pour ma part, ancien journaliste, citoyen de Tourrettes, client occasionnel du Super U, je suis venu pour connaître les efforts concrets de la gestion qui visent la réduction des emballages.

Aussi pour entendre quels efforts sont engagés en matière d´économie d´énergie, et pour connaître le destin des non-vendus, à l´exemple des restes de légumes, viandes, poissons et autres consommables.

VDL Super U

Les explications de Monsieur SOTO

D’abord, explique David, il faut visualiser l´approche globale et aussi l´échelle et le volume de travail du magasin : nous parlons de 20.000 références. Sur ce volume, environs 4.000 références, soit 20 %, proviennent d’un périmètre géographique d’environs 10 à 100 km et sont ainsi jugés locales. Quelques-unes de ces références sont même directement fournies à côté du Super U ; c´est le cas des agneaux de Nicolas PERICHON, ou bien le cas des fromages et des glaces de Daniel MARIN, tous produits sur le canton-même. Ainsi n´y a-t-il pas besoin des longs transports de marchandises depuis par exemple le Chili. David nous semble beaucoup tenir à la coopération avec plusieurs dizaines de producteurs locaux ancestraux tels que nos apiculteurs de Fayence et Tanneron Régis Martel et Bernard Vial, des partenaires historiques du Pays de Fayence . Ceci bien au-delà du domaine alimentaire, puisque ces coopérations concernent aussi d´autres produits comme ceux provenant d´une savonnerie de Seillans. La clef de confiance et d´efficacité est de négocier un prix juste pour les deux partis, producteur de qualité d´une part et distributeur engagé d´autre part, ceci pour permettre la vie du producteur et un prix abordable pour le consommateur. Ce mécanisme ne peut fonctionner qu´avec une bonne connaissance personnelle humaine des collaborateurs locaux. David SOTO y tient particulièrement et témoigne qu´en cas de problèmes, tout se règle vite par téléphone avec une bonne connaissance de chacun et un discours direct bien en connaissance de cause.

En parcourant les espaces du supermarché qui s´apprête à accueillir les clients journaliers (environs 2000), nous observons les employés afférés : les étagères roulantes et les caddies transportent les produits depuis les chambres froides vers les étals et les vitrines réfrigérées. Les fruits et légumes sont installés en quantité, au même titre que les produits laitiers et surgelés. Dans les bureaux plusieurs collaborateurs impriment les affichettes de promotions ciblées ou l´étiquetage des produits.

Le Directeur Monsieur David Soto, est très fier de son rayon poissons et fruits de mer, qu’il a intégré au magasin à sa prise de fonction quelques années plus tôt ; ici s´étire un large choix de produits frais disponibles. « Et cela marche très bien avec des poissons frais de la Méditerranée ».

VDL Fruits de Mer Super U

 

Ce choix est adapté et plus direct que celui des pêches de l’Atlantique du Nord ou de l’Asie.
Au rayon Bio, les références sont en croissance. Par exemple les glaces et sorbets :  différents parfums des fournisseurs bio et des producteurs locaux sont disponibles. Environs 4 à 5 % des rayons alimentaires sont labélisés Bio et progressent encore.

Concernant mes questions de départ : recyclage, réutilisations et réduction des emballages, épargne d’électricité, qu´en est-il ? David a montré le système de tri, de compression par presses des plastiques, le déchiquetage et la presse des cartons, puis il évoque un projet particulier : il souhaite s´engager dans un système de méthanisation des déchets verts. Il s´agit de tirer de l´énergie, de l´énergie électrique, par transformation réactive et recyclage des déchets verts.

En revanche, bien sûr, tous les restes alimentaires un peu abîmés mais encore tout à fait consommables et conformes aux dates de péremption, sont déjà mis à disposition de l’organisation de bénévoles du Relais Solidarité dans le Pays de Fayence.

VDL backstage Super U

Le système de tri du Super U

Pour encore réduire le besoin du magasin en électricité, David veut mettre des panneaux photovoltaïques sur le toit du bâtiment. Il s´agit d´ « un investissement énorme » dit-il. Mais c´est un impératif face à la catastrophe climatique qui nous percute, bien au-delà de la région méditerranéenne. Il faut des décisions courageuses et des grandes mesures, c’est bien clair. De petits embellissements ne sont plus suffisants. Il faut de grands investissements et sur ce point clef, les visiteurs étaient du même avis fort que les propriétaires du Super U.

En termes de subvention, les soutiens de l’Etat et des collectivités sont impératifs mais encore trop méconnus. Il est indispensable aussi de pouvoir compter sur les conseils et audits réalistes de professionnels tels la Chambre de Commerce et d’Industrie ou encore des cabinets spécialisés.
Clients et publics doivent être informés et prendre part à ce soutien de communication et ce choix essentiel local d´avenir.
Monsieur David SOTO est déterminé à faire tout son possible dans le sens de cette évolution importante et attendue.

Kai

 


Laissez-nous votre avis

Soyez le premier à poster un commentaire !

Ajouter un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *